Record du monde 100m femme : qui le détient ? Détails et performances

10,49 secondes. Pas une de plus, pas une de moins. Depuis ce jour de juillet 1988 à Indianapolis, personne n’a réussi à grignoter le moindre centième à cette marque posée par Florence Griffith-Joyner. Les années ont passé, les générations de sprinteuses se sont succédé, les polémiques n’ont jamais cessé. Mais la ligne d’arrivée, elle, reste inchangée.

Malgré l’avalanche de talents, malgré la révolution des entraînements et l’éclosion de championnes venues de tous les continents, le chronomètre semble s’être figé ce jour-là. Aucun duel, aucune finale mondiale, aucun titre olympique n’a fait tomber ce temps. À ce jour, même les meilleures n’ont pas réussi à descendre sous les 10,60 secondes, laissant le record intact, comme une frontière infranchissable.

Le 100 mètres féminin : une épreuve reine de l’athlétisme

Au sommet de l’athlétisme, le 100 mètres féminin campe comme la référence ultime de la vitesse. Une ligne droite, une tension palpable, tout se joue en une poignée de secondes où chaque mouvement compte. L’enjeu n’est pas seulement de gagner, mais d’entrer dans l’histoire. Ici, la moindre faute de placement, la moindre hésitation, et la victoire vous file sous le nez. Un centième, parfois, sépare la légende de l’anonymat.

Chaque record du monde sur cette distance raconte le degré d’exigence imposé par la discipline. Depuis le coup d’éclat de Florence Griffith Joyner en 1988, plus aucune sprinteuse n’a pu inscrire son nom au sommet. Des figures comme Marion Jones ou Shelly-Ann Fraser-Pryce ont brillé, mais la marque de Flo-Jo résiste à toutes les offensives. La finale olympique reste l’ultime théâtre de ces affrontements, où le monde entier retient son souffle.

Trois nations ont longtemps rythmé cette rivalité : États-Unis, Jamaïque, et, plus loin dans le temps, la Russie. Chacune a poussé la préparation, la technique, et la résistance mentale à l’extrême. Derrière ce mythe, le 100 mètres féminin interroge toujours : puissance explosive au départ, cadence des foulées, gestion des nerfs lors d’une finale des Jeux Olympiques. Des championnes, de Fraser-Pryce à Carmelita Jeter, incarnent l’évolution permanente de la discipline. Mais le record mondial, lui, demeure, témoin d’un exploit hors du commun et d’une course que personne n’a réussi à dompter depuis Griffith Joyner.

Qui détient aujourd’hui le record du monde du 100m femme ?

Depuis plus de trente ans, un seul nom domine le record du monde 100m femme : Florence Griffith Joyner. « Flo-Jo » a frappé fort le 16 juillet 1988, à Indianapolis. Ce jour-là, elle coupe la ligne en 10 secondes 49 et pose un jalon que personne n’a effleuré depuis.

Homologuée par l’IAAF, cette performance a marqué son époque et continue de fasciner. Ni les États-Unis, ni la Jamaïque, ni le Royaume-Uni n’ont produit d’athlète capable d’égaler ce chrono. Même les stars les plus acclamées de la discipline, Shelly-Ann Fraser-Pryce ou Elaine Thompson-Herah, sont restées à distance. Réalisé lors des sélections olympiques américaines, ce temps fait figure de référence ultime. À Séoul, quelques semaines plus tard, Griffith Joyner triomphe aux Jeux Olympiques, mais sans rééditer l’exploit. Les années passent, le débat persiste, mais le record reste gravé : 10,49 secondes, le chiffre à battre pour toutes les sprinteuses du monde.

L’histoire des records : progression, controverses et moments marquants

Le chemin du record du monde 100m femme est tout sauf linéaire. Depuis les premiers chronos officiels, la discipline a traversé les évolutions technologiques, les contextes politiques et les remous sportifs. Avant 1977, sans chronométrage électronique, les performances se jouaient au dixième, ce qui laisse planer le doute sur leur précision. L’arrivée du chronomètre automatique change la donne, mais chaque époque apporte son lot de suspicions.

Dans les années 1980, la rivalité entre le bloc de l’Est et les États-Unis s’intensifie, sur fond de méfiance et de soupçons. Les affaires de dopage chez les hommes, on pense à Ben Johnson, jettent une ombre sur l’ensemble du sprint. Le record mondial féminin de 1988, signé Florence Griffith Joyner, n’a jamais été discrédité par une preuve, mais continue d’alimenter les controverses.

Après avoir franchi la barre des 10,6 secondes, la progression des records s’est nettement ralentie. Les années Marion Jones, entachées par la suite, ont été effacées des tablettes, mais la discipline a gardé son pouvoir d’attraction. Avec Shelly-Ann Fraser-Pryce et Elaine Thompson-Herah, la nouvelle génération mise sur la transparence et la lutte centimètre par centimètre. À chaque finale des Jeux Olympiques, l’émotion atteint son paroxysme. Mais l’histoire du 100 mètres féminin reste toujours prise entre admiration et doutes, entre chiffres et soupçons.

Jeune athlète fière avec médaille et drapeau sur podium

Portraits de sprinteuses légendaires et exploits inoubliables

Quand on évoque le record du monde 100m femme, c’est d’abord le visage de Florence Griffith Joyner qui s’impose. « Flo-Jo », avec ses foulées surpuissantes, son style inimitable et ses tenues éclatantes, a marqué à jamais les esprits. Son 10 »49, lors des sélections américaines à Indianapolis, tient toujours tête aux meilleures.

Mais la relève ne s’est jamais avouée vaincue. Shelly-Ann Fraser-Pryce, double championne olympique, incarne la rigueur et la force de la Jamaïque. Son explosivité au départ, sa ténacité, en font une figure majeure de la discipline. Elaine Thompson-Herah est venue bouleverser la hiérarchie en 2021, avec un 10 »54 à Eugene : jamais une sprinteuse n’était passée aussi près du record de Flo-Jo. Les finales olympiques récentes sont devenues le théâtre de ces confrontations de haut niveau, entre héritage et renouveau.

Derrière elles, Sha’Carri Richardson insuffle un vent nouveau. Championne du monde en 2023, l’Américaine se distingue par son audace, son panache et sa capacité à dérouter la concurrence. Elle s’inscrit dans la lignée des grandes, à l’image de Carmelita Jeter (10 »64 en 2009) ou Christine Arron, dernière Européenne à avoir franchi la barre des 10 »80.

Voici celles qui ont marqué la discipline par leur parcours et leurs exploits :

  • Florence Griffith Joyner : record inégalé, dynamisme hors pair, singularité sur et hors piste
  • Shelly-Ann Fraser-Pryce : régularité remarquable, palmarès olympique, fierté jamaïcaine
  • Elaine Thompson-Herah : adversaire redoutée, performances étonnantes
  • Sha’Carri Richardson : incarnation du renouveau américain, personnalité affirmée, ambition affichée

Le 100 mètres féminin, c’est une histoire d’audace, de records gravés et de défis qui n’attendent qu’à être relevés. Qui sera la prochaine à bouleverser la hiérarchie ? Le chrono, lui, attend toujours son prochain séisme.

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